Pourquoi ? Comment ? L'entreprise Triskel, c'est quoi ?
Une unité de la société Salaison du Guémené, implantée à Lorient. Le site de Baud est totalement orienté vers la production d'andouilles, tandis que celui de Lorient produit du boudin, de l'andouillette, etc. Depuis 2007, Triskel fait partie du groupe Intermarché.
Quelle production ?
L'entreprise baldivienne produit aujourd'hui près de 270 000 andouilles par an, soit 1 200 par jour. Au fil des ans, une partie du travail a été mécanisée, mais le processus est encore très manuel : nettoyage, salage, enfilage des boyaux, fumage au bois de hêtre, cuisson au bouillon dans des grands bacs, etc. « Nous avons l'appellation véritable andouille de Guémené », fait remarquer le directeur du site, Fabrice Éveno. Ceci est possible parce que Baud est un canton limitrophe de celui de Guémené.
Fabrication artisanale ?
Pour autant, on ne peut pas dire que l'andouillle de Baud est une véritable andouille artisanale telle que le conçoivent les charcutiers guémenois et la confrérie guémenoise. « On n'est pas du tout sur le même marché. Ils ont un prix de vente qui le leur permet. Ici nous fournissons les bases de la grande distribution », commente le directeur.
Combien de salariés ?
Triskel à Baud, c'est cinquante collaborateurs. On est loin des quatre salariés de 1991, à l'origine. Pour fabriquer une andouille il faut 72 heures, entre la réception de la matière première et le conditionnement du produit fini. On y travaille en 1/8 du lundi au vendredi, avec des cuissons encore le samedi.
Des investissements ?
Oui et comment. Depuis deux ans, 1,9 million d'euros a été investis sur le site de Baud. Les locaux ont été agrandis de 530 m 2 après l'acquisition d'un terrain mitoyen. Les locaux sociaux (vestiaires, salles de repos) ont été agrandis, ce qui a permis d'améliorer les conditions de travail. « La pénibilité de nombreux poste a été diminuée », souligne Fabrice Éveno. « L'environnement a été pris en compte également, avec l'augmentation du pré-traitement des effluents, la gestion et la valorisation des déchets », fait-il remarquer.
Ouest france - le 18/06/2010
Claude LEMERCIER.