Déclaration du CE :
Tout a commencé avec l’imbroglio Reyrieux fin 2009 où Loriol a embauché une dizaine de préparateurs pour rien puisque suite à des problèmes d’adhérents, le délestage ne s’est pas fait comme prévu en janvier 2010. La base s’est retrouvée en sureffectif pendant quelques mois mais, grâce au turn-over, est revenu rapidement dans les clous. Puis le turn-over s’accentuant, la base s’est retrouvée très vite en sous effectifs. S’en est suivi un été catastrophique avec un manque criant de préparateurs, imposant les heures supplémentaires obligatoires, le travail du dimanche pour les volontaires avec force primes (qui coûteront l’intéressement à toute la base), le non respect du code du travail sur le repos hebdomadaire obligatoire, l’envolée de l’absentéisme, etc. …
Quand fin août, les fameux volumes du sud Isère reviennent enfin à Loriol, le CE a manifesté sa vive inquiétude constatant le sous effectif (-10 CDI minimum). Mais la direction s’est montrée rassurante prévoyant de nouvelles vagues d’embauches. Ces vagues d’embauches, certes réalisées, ne suffisent apparemment pas à résoudre le problème car il y a toujours plus de sorties que d’entrées de salariés.
La solution trouvée aujourd’hui nous parait dérisoire : 4 PDV délestés vers Miramas, soit moins de 3 000 colis/jour alors que le mal semble bien plus profond.
Oui, le mal est beaucoup plus profond et faute de réponses véritablement adaptées au problème, la base de Loriol continuera de s’enfoncer dangereusement. Sans préparateurs, une base n’est pas viable…
La concurrence s’exacerbe aux alentours avec de nouvelles enseignes de logistique à Valence et Montélimar (xxx, yyy, zzz, etc…). Si ce fait est incontestable, il faudra bien y répondre. Si les préparateurs trouvent plus facilement un travail moins pénible et mieux payé, la base est en danger.
Il y a des années que vos élus (CE et CHS CT) attirent votre attention sur l’inadéquation entre la pénibilité du métier et le salaire. La base de Loriol se prend cette vérité en pleine face aujourd’hui.
Beaucoup d’autres bases se trouvent aujourd’hui dans une situation similaire à la notre. Ce qui explique d’ailleurs qu’aucune base (hors Miramas) n’est en mesure de nous reprendre des volumes. Le travail du dimanche et des jours fériés s’accentue partout. Ce n’est donc pas un problème loriolo-loriolais, comme vous nous le dites si souvent, mais beaucoup plus global.
1400 colis/jour pour 1000 €/mois, ce n’est plus tenable.
La question du CE aujourd’hui est claire : qu’entend faire la direction pour inciter les préparateurs à rester dans l’entreprise ?
Il est fort dommageable que les comités d’établissement n’aient plus la possibilité de déclencher un droit d’alerte car la situation actuelle l’imposerait aujourd’hui.
Le CHS CT a mis à l’ordre de sa prochaine réunion le déclenchement d’une expertise sur les conditions de travail du fait notamment de l’augmentation du nombre d’inaptitudes, du doublement de l’absentéisme, etc… Ce sera aussi l’occasion de faire le point sur les raisons qui poussent de jeunes gens en pleine santé de refuser de rester dans notre bel entrepôt…
Loriol le 12 novembre 2010.