Les représentants de la CFDT attendent « des réponses claires » lors du prochain comité d'entreprise de Capitaine Houat. De gauche à droite : Alain Person, Patrick
Nestour, Anne Martelot, Annie Fargeix, Eric Le Bras et Denis Rufet.
Près d'un mois après l'incendie accidentel du 8 août qui a ravagé l'usine Capitaine Houat, au port de pêche, l'inquiétude demeure, rappellent les représentants CFDT du personnel.
« Les rumeurs vont bon train. On entend tout et son contraire, il est temps que la direction nous informe le plus précisément possible sur l'avenir »,
explique Denis Rufet, délégué syndical.
« Rassurer les salariés »
Denis Rufet et ses collègues, Éric Le Bras et Anne Martelot, attendent beaucoup de la prochaine réunion du comité d'entreprise, le 8 septembre. Quand l'atelier de cuisson de
crevettes, essentiel à l'activité, redémarrera-t-il ? D'ici là, quel sort sera réservé aux trente personnes qui y travaillaient ? La question vaut aussi pour les quatre
salariés du laboratoire, parti en fumée. Et, enfin, où la nouvelle usine sera-t-elle construite ?
La CFDT posera toutes ces questions et d'autres encore à la direction, jeudi prochain. « La réunion du comité d'entreprise doit servir à avoir des réponses claires et
officielles, qui puissent être actées dans les procès-verbaux, les salariés ont besoin d'être rassurés », insiste Denis Rufet.
La direction ne pourra pas sans doute pas répondre à tout en détail. Par exemple, le lieu d'implantation de la nouvelle usine n'est pas encore décidé. Les représentants syndicaux en
ont conscience. Ils ne souhaitent pas mettre la pression, assurent-ils. Ils se félicitent d'ailleurs que « tous les salariés aient aujourd'hui un
emploi », que « les salaires aient été couverts par l'assurance perte d'exploitation » et que « les contrats à durée déterminée
soient allés jusqu'à leur terme ».
Pour autant, la CFDT reste « vigilante ». Car, disent les syndicalistes, « les salariés et leurs représentants doivent être associés au
projet de la nouvelle usine ».