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BLOG CGT INTERMARCHE

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Information CGT du Groupe INTERMARCHE : Comité de Groupe, CCE ITM-LAI,CCE ITM-LEMI, Bases Logistiques, Pôle industriel, STIME,


Système U veut accélérer l'expansion de son réseau

Publié par CGT Groupe Intermaché sur 27 Août 2010, 13:27pm

Catégories : #Grande distribution

Serge Papin, patron de Système U.
Serge Papin, patron de Système U.

Serge Papin, patron de Système U depuis 2005, explique la politique de développement de son groupement.   

LE FIGARO. - Avant la rentrée, sentez-vous des changements dans le comportement de vos clients ?

Serge PAPIN. - Les mêmes tendances se poursuivent. La période est calme, mais le doute et la crainte sont sous-jacents. Le débat sur les retraites, la poursuite des mesures d'économies et le contexte général de rigueur devraient inciter les consommateurs à faire très attention à leurs dépenses et à épargner.

 

Comment comptez-vous gagner des parts de marché, alors que les ouvertures de nouvelles grandes surfaces ne sont pas toujours faciles à obtenir ou à financer ?

Nous comptons déjà nous développer par nous-mêmes. L'expansion de notre réseau depuis janvier, notamment le ralliement des magasins Le Mistral dans le Sud-Est, nous a permis de croître, mais en deçà de nos objectifs. Nous devrions gagner plus de parts de marché au second semestre.

 

Allez-vous tenter de récupérer de nouveaux associés, par exemple des franchisés de groupes intégrés, attirés par les forts taux de croissance de votre réseau ?

Nous avons beaucoup de contacts avec des indépendants ou des franchisés qui souhaitent nous rejoindre. La «vie en U» est plus intéressante pour eux. Chez nous, le seul centre de profit, c'est le magasin. Nous ne sommes pas destructeurs d'emplois comme les groupes intégrés. Les décisions du groupement sont prises par des élus au nom de l'intérêt des associés. Nous sommes les plus démocratiques car nous ne cadenassons pas nos commerçants par des contrats d'enseigne comme le font tous nos concurrents sur de nombreuses années. Quand il n'y a pas de barreaux, il n'y a rien à scier !

 

Un vent de fronde souffle chez Intermarché. Seriez-vous prêt à accueillir des Mousquetaires insatisfaits ? Serait-il pertinent d'envisager un rapprochement entre vos deux groupements ?

Nos valeurs, je souhaite les partager avec tous les indépendants, d'Intermarché ou d'ailleurs. Concernant nos rapports avec Les Mousquetaires, nous les connaissons bien et nous les apprécions. Mais nous sommes trop concurrents pour nous unir.

 

Quel bilan tirez-vous de vos premières implantations en centre-ville, à Paris ou à Marseille ?

En proximité, nous dépassons 600 magasins, ce qui est conséquent. D'ici trois à quatre ans, l'objectif est d'atteindre un millier de magasins. Dans les zones rurales, nous savons faire. Dans les grandes villes, nous apprenons à partir de notre expérience parisienne. À Paris, à Lyon et à Marseille, nous avons ouvert une vingtaine de magasins où on continue à adapter nos assortiments et notre logistique.

 

Les industriels reprochent aux enseignes de refuser de passer des hausses de tarif suite à l'augmentation du prix de leurs matières premières. Que leur répondez-vous ?

Quand la hausse du cours des matières premières est avérée et quand les stocks sont écoulés, on ne s'y oppose pas, à proportion bien sûr de la matière première entrant dans la composition du produit. Mais très souvent les hausses proposées sont des hausses globales pour lesquelles nous n'avons pas assez d'explications. Nous pensons d'ailleurs qu'une part non négligeable est due à des spéculations sur les marchés mondiaux.

 

La tension remonte entre producteurs de lait et industriels. Ne craignez-vous pas qu'elle rejaillisse sur les distributeurs, comme souvent ?

Sur le prix, nous ne sommes pas conviés à la table des négociations. Cette question concerne les rapports entre producteurs et industriels. Le prix actuel me semble être un prix de compromis. Il serait injuste que les distributeurs servent de bouc émissaire. Au-delà de la polémique, il y a un vrai travail de réorganisation de la filière à faire. Mais il faudra quitter le terrain des invectives pour parler des vrais enjeux. Je pense que les distributeurs sont prêts à prendre leurs responsabilités.

 

Le Figaro - le 12:08:2010

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