Éric Mozas quitte Intermarché pour l'immobilier d'entreprise
Pour Éric Mozas, une page se tourne. L'ancien patron d'Intermarché va développer une zone à Wargnies-le-Grand. | LE QUESNOY | En quittant le groupement des Mousquetaires le 2 mai, Éric Mozas,
ancien président d'Intermarché France, et patron de l'hypermarché du Quesnoy, veut désormais se consacrer au foncier d'entreprise. Vous n'êtes plus patron de l'hypermarché Intermarché au Quesnoy
après l'avoir considérablement développé ? « J'ai eu beaucoup de plaisir à développer Intermarché. Quand on finit par connaître parfaitement le sujet, c'est bien de virer de cap et de se
réoxygéner. Il faut savoir quand on arrive et quand on part. J'ai racheté l'Intermarché ici au Quesnoy en 1998. On a construit ici sur la zone. Il y a eu un travail énorme. J'en suis fier mais ce
n'est pas de l'ego surdimensionné. On se dit qu'en tant qu'indépendant, on est capable de rivaliser avec les plus grands groupes sans avoir de force capitalistique comme les intégrés. On n'a pas à
en rougir. » Pourquoi quittez-vous le groupement des Mousquetaires ? « J'ai été président d'Intermarché France. Il y a deux ans, j'ai démissionné. Je me retire des Mousquetaires. Je n'ai pas
toujours été d'accord sur tout, mais j'ai toujours partagé les valeurs du groupement. » Vous souhaitez vous consacrer à l'immobilier d'entreprise. Expliquez-nous ? « Nous avons une holding, Mobowo
qui a ouvert ses champs d'action avec la société Athena qui travaille dans le foncier d'entreprise, Boreal, dans l'immobilier d'entreprise, et Liboké, pour tous les restaurants, Flunch. Des
contacts sont en cours à Albert et Péronne. On recentre ces deux activités autour de l'immobilier d'entreprise. L'activité "restaurants" et "cafétéria" représente 10 %. » Vous êtes toujours
propriétaire des cellules commerciales sur la zone. Vous allez justement étendre la zone pour de la location de bureaux ? « Sur la partie existante, il reste de la place pour une ou deux activités
supplémentaires. On n'a pas arrêté de stratégie. Il y a des discussions avec des enseignes. Une partie va s'étendre du magasin Lidl au restaurant "Les Mains d'in l'plat". Ce sera 1 200 m² de
bureaux, en plusieurs bâtiments. » Le marché du locatif de bureaux existe ? « Nous sommes à un noeud routier, proche de la D 649. La zone se prête à la création d'un pôle d'entreprises, j'en suis
intimement convaincu. Il y a aujourd'hui beaucoup de contraintes d'accessibilité liées aux bâtiments administratifs et de société. Mieux vaut louer un bâtiment que réhabiliter du vieux, en
respectant toutes les réglementations. » Vous êtes devenu propriétaire de la future zone à Wargnies-le-Grand. Que comptez-vous en faire ? « Une partie est en cours de promesse de vente avec la CCQ.
Au total, ce sont 8 hectares, regroupés sous le nom d'Héliopôle. L'idée est d'en faire vingt lots de bâtiments artisanaux de 500 à 1 000 m², et sur 1 400 m² d'installer un drive, une supérette et
une station service. L'idée est que cela devienne une niche à taille humaine, qui s'intègre à l'environnement et respecte les normes d'aujourd'hui et de demain. En 2003, lorsque nous avons
construit Intermarché, c'était le premier bâtiment commercial à intégrer la notion d'environnement. Les eaux de pluies sont par exemple récupérées pour les sanitaires. Aujourd'hui, les entreprises
sont dans la course aux bâtiments à basse consommation. » • E. B. jeudi 10.05.2012, 05:02- La Voix du Nord
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