Base Intermarché : 400 emplois seraient créés en 2011 à Fontaine

C’est à deux doigts d’être signé : une grosse entreprise de logistique devrait s’installer sur l’Aéroparc de Fontaine en 2011 et créer ainsi 400 emplois, essentiellement féminins. Christian Proust, président de l’Aéroparc, l’a annoncé hier.

Christian Proust n’est pas un superstitieux : le président du syndicat d’aménagement et de gestion de l’Aéroparc de Fontaine, qui deviendra incessamment un syndicat mixte, par un arrêté du préfet du Territoire de Belfort, avait décidé d’annoncer, hier soir, publiquement, « que nous sommes dans des négociations très avancées pour l’installation d’une entreprise de logistique sur l’Aéroparc en 2011 ». Entouré de ses vice-présidents, il avait néanmoins décidé de taire le nom du groupe qui investira 18 hectares au nord de l’Aéroparc, à côté de la parcelle occupée par Darfeuille et jouxtant celle vendue à Wamar, qui a acheté 10 hectares.

Sans en dire vraiment plus (lire ci-contre), le président du Syndicat a néanmoins laissé filtrer quelques indices socio-économiques : « Il s’agira d’un centre de logistique évolué, ce ne sera pas que de l’entreposage. Elle devrait créer 400 emplois, dans un bâtiment de 40 000 m²». 400 emplois à dominante féminine, « à 80 % », correspondant à des emplois de manutention, gestion, mise en forme, dégroupage, « des activités très opérationnelles », qui devraient fonctionner en adéquation avec une centaine de chauffeurs. « Il ne s’agit ni d’automobile, ni d’énergie », précise Christian Proust, qui se félicite de l’offre désormais diversifiée sur l’Aéroparc, comptant aujourd’hui entre 700 et 800 emplois. Il est monté jusqu’à 1100, du temps florissant de Wagon.

Compromis d’ici deux ou trois mois

Seule indiscrétion supplémentaire : « On est dans une évolution d’activité de logistique dans le cadre de la réorganisation de cette société ».

Fini de jouer au chat et à la souris, place au dossier technique : le compromis devrait être possible dans les deux ou trois mois, et l’installation « dépendra de la longueur des procédures car il s’agit d’installations classées et qu’il faudra réviser les Plans locaux d’urbanisme de Fontaine et Reppe ». Pour des raisons simples : sur les 18 hectares achetés, qui devraient rapporter entre deux et quatre millions d’euros au Syndicat de l’Aéroparc, « il y a deux hectares de piste d’aviation », donc de la voirie, nécessitant des modifications dans le PLU de Fontaine. Cette voirie déjà réalisée permettrait d’aménager un parking de 313 places pour les véhicules légers, et un parking pour les poids lourds. Le pré-projet semble donc bien avancé. Et cette arrivée permettrait enfin un aménagement de la zone d’activités, avec un restaurant d’entreprises, et, pourquoi pas, une crèche.

Il reste une parcelle de 50 hectares à acheter. Qui souscrit ?

le 2/02/2010 - Karine Frelin