Loin du constat assez terne de la filière ovine et des tendances à la baisse de la consommation pour 2011 annoncé par FranceAgriMer, SVA affiche son dynamisme et toutes ses croyances
dans les débouchés ovins. Chiffres à l’appui : ses récents investissements se montent à 1 million d’euros pour le 1er semestre 2012. « SVA développe son activité. Représentant 6 % du
volume d’abattage national, 255 000 agneaux ont été commercialisés par SVA en 2011, soit 4 % de plus que 2010. Et sur ce semestre 2012, nous enregistrons de nouveau 7 % d’activité en
plus, équivalent au volume réalisé en 2006, réponse positive des opérations commerciales de ces mois-ci avec la mise en avant de l’agneau français », annonce Hervé Chapon, de la
direction des achats vifs.
Des investissements innovants
Pour répondre au cadre réglementaire tout en satisfaisant les demandes qualitatives du client, la chaine d’abattage a été refaite à neuf en mars 2012. Dans une recherche de
productivité, ce nouvel investissement fonctionne en continu et permet d’atteindre une cadence de 260 agneaux par heure. En pleine saison, près de 1 600 agneaux par jour sont donc
abattus. Des améliorations comme les animaux « suspendus en panier » optimisent les qualités sanitaires et l’ergonomie du travail pour les opérateurs. L’identification individuelle a
été introduite à l’entrée de la chaîne et permet aujourd’hui une lecture fiable à 98 %, toute anomalie provoque le blocage de la chaîne. L’agrandissement récent de la bouverie permet
l’accueil par lots et l'approvisionnement continu de la chaîne. Sous peu, un lecteur couloir va aussi permettre l’enregistrement des lots en bouverie pour informatiser toutes les
saisies et maintenir une traçabilité optimale.
Des pistes à poursuivre
En tant qu’acteurs de la filière, les responsables de SVA s’interrogent côté amont sur le renouvellement des générations d’éleveurs. La dynamique est en bonne voie avec une « reprise de
confiance depuis 2 ans. Mais elle reste à poursuivre par la filière ovine avec beaucoup de communication sur cette production souvent oubliée des cursus scolaires agricoles », ajoute
Hervé Chapon. Côté aval, selon le constat de FranceAgriMer, le critère le plus discriminant sur l'achat de viande d'agneau concerne l'âge de la personne responsable du foyer.
« L’état des lieux est dressé. Des réflexions sont à mener pour attirer la ménagère de moins de 50 ans vers l’achat d’agneau, peut-être vers des plats préparés. Néanmoins, des
évolutions sont en cours ; on reprend goût à cuisiner. La communication sera un des axes forts pour poursuivre cette évolution même si l’agneau reste un met festif où il a toute sa
place », explique Hervé Chapon. Carole David
SVA fier de sa démarche CCP « Agneaux de nos Régions »
Le dossier CCP « Agneaux de Nos Régions », élaboré par SVA avec ses partenaires et mis en place depuis 10 ans a contribué au développement de SVA ces dernières années. Il regroupe
aujourd’hui 700 éleveurs et 12 partenaires dans une même démarche pour un volume de 71 000 agneaux commercialisés certifiés. « Il a permis de régulariser l’approvisionnement et de
fidéliser les éleveurs par l’instauration de primes, et de mettre en avant la qualité régulière du produit dans nos magasins », analyse Hervé Chapon. « Nos ventes de carcasses sont
adaptées au circuit de distribution car les magasins de l'enseigne Intermarché disposent d'un service attractif via les boucheries traditionnelles ».
Légende photo : La bouverie de l'abattoir SVA à Vitré (35) a été agrandie et dispose de nombreuses cases mobiles pour assurer la traçabilité des lots.
PAYSAN BRETON- du 27 juillet au 9 août