"Seul Sarkozy peut peser sur Bruxelles »
À son tour, Olivier Le Nézet, président du comité local des pêches fustige les orientations européennes sur la pêche en eau profonde, qui menacent l'activité lorientaise.
Menaces sur le chalut
Rapports qui iraient à l'encontre des affirmations de la commissaire européenne. « Ils nous confirment en effet que les stocks sont bien gérés. Ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui par exemple, ont renoncé à capturer l'empereur, pour éviter de mettre en péril sa reproduction. En revanche, sur la lingue bleue, le sabre, personne ne peut prouver que les espèces sont en péril. » Olivier Le Nézet ne comprend pas qu'un commissaire européen écoute plus des organisations telles que Greenpeace, que les experts scientifiques. « Maria Damanaki préconise aussi l'interdiction du chalutage en eaux profondes. Le chalut est la technique utilisée par 75 % des professionnels français. »
Les parlementaires se mobilisent
Le 13 juillet, la commissaire présentera son rapport officiellement. Le sujet sera discuté également le 23 septembre lors de la réunion des Nations Unies à New York, dans le cadre l'exploitation des ressources naturelles. « Nous avons interpellé le ministre de la Pêche, Bruno Le Maire, ainsi que le député européen, Michel Barnier, qui fait partie de la commission pêche. Les parlementaires se mobilisent. Mais je pense que seul, le président de la République peut peser sur les décisions que prendra Bruxelles, d'ici 2 013, dans le cadre de la politique commune de la pêche. Nicolas Sarkozy peut se rapprocher des pays membres également concernés. L'Espagne, par exemple qui risque de voir aussi son activité pêche menacée. » Mais, regrette Olivier Le Nézet « pour l'instant, c'est silence radio à l'Élysée. André Le Berre, président régional du comité local des pêches n'a même pas pu approcher le président de la République, lors de sa venue, jeudi, à Crozon. Nous sommes inquiets. »